À mon tour :
Première utilisation de Vélib' ce matin pour me rendre jusqu'à Saint-Lazare (et ainsi éviter cette $µ%@#& de ligne 13 surpeuplée, quoiqu'un peu moins "boite à sardines" en juillet).
Aucun soucis pour retirer le vélo. Pass Navigo reconnu directement, acceptation des conditions d'utilisation, choix d'un vélo, retrait, c'est parti !
En effet, le "véhicule" n'est pas léger au premier abord et on se sent empreint d'une certaine inertie dés que l'on a un peu de vitesse, mais les freins fonctionnent bien, même en cas d'arrêt d'urgence (oui, c'est du vécu...). Le petit choix de vitesses (trois seulement) me faisait un peu peur à priori, mais je les trouve plutôt bien calculées (j'attends d'avoir fait un tour à la butte Montmartre pour formuler un avis définitif
).
Donc, pour revenir au sujet du poids, je trouve qu'un petit rappel s'impose : le vélo est destiné à un usage public massif et va être soumis à rude épreuve (à savoir monsieur-tout-le-monde, peu respectueux du matériel qu'on lui prête). Les éléments fragiles du vélo (pédalier, chaîne, dérailleur, freins) sont solidement carénés de manière à être protégés de la casse et éviter de se retrouver avec du cambouis sur le pantalon ; il y a de solides gardes-boue, un bon panier, un antivol, etc., le tout pour une modeste caution de 150€ et un abonnement annuel de 29€. Je pense que les tarifs et les désagréments d'un modèle en aluminium, voir en carbone ultra-light vous aurait bien refroidit ! (et puis rien que pour le plaisir d'inclure une petite minute démago : perso, après avoir marché pendant une semaine à 3500 mètres d'altitude avec 15 kilos sur le dos, faire avancer les 20 kilos d'un Vélib à Paris, c'est du gâteau.
)
Quant à son usage, il est aussi bon de rappeler qu'aux yeux de la loi, un
rolleriste est un piéton et un cycliste est un automobiliste, donc soumis sensiblement aux même règles, notamment : respecter le code de la route (feux rouges, sens interdits, priorités à droite, etc.), ne pas circuler dans les endroits interdits à tout véhicule (places de marché, rues piétonnes sauf avis contraire, etc.) et ne pas rouler sur les trottoirs ! Vous pouvez être verbalisés pour toutes ces choses là (oui, moi aussi, ça me rebelle de me prendre une prune, mais autant éviter).
Certes, la circulation dans Paris est dangereuse à vélo vu le comportement des Parisiens en voiture. Mais si Paris n'est pas le meilleur des élèves en matière d'aménagement pour les cyclistes, elle est loin d'être la pire ! Demandez à vos compatriotes londoniens ce qu'ils en pensent... L'augmentation du nombre de vélos dans Paris grâce à Vélib ne peut qu'améliorer les choses selon moi, il faut juste laisser le temps au temps (puis, qui sait... un jour, Delanoé verra peut-être son rêve réalisé ?
).
Quant aux déboires des premiers jours, ça me paraît tout à fait normal. Quand on se précipite pour être le premier à essayer le nouveau vélo/téléphone/ordinateur/service et cie. tout beau, tout neuf, tout buggué, il faut assumer le fait de servir de béta-testeur et ses conséquences. Pour les benêts, tocards, incompétents qui se retrouveront sur un Vélib alors qu'ils ne maîtrisent pas le truc, ben c'est comme pour tout : il y a toujours eu des inconscients partout. Tâchons de ne pas croiser leurs chemins et paix à leur âme (MSDCC).
À part ça, j'ai trouvé assez rigolo de voir que les 4-5 Vélibs croisés ce matin étaient tous en costard-cravate d'âges assez variés. Ca me rappelle un peu la "grande grève" de décembre 1995.
En conclusion : tout ça m'a l'air plutôt bien parti, les stations sont nombreuses, le système bien fait, le compromis poids/solidité/prix bien choisi ; temps, prudence et
positive attitude feront le reste.